CONQUETE DE L’ALGERIE - Théodore JUILLET-SAINT-LAGER... - Lot 236 - Vermot et Associés

Lot 236
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CONQUETE DE L’ALGERIE - Théodore JUILLET-SAINT-LAGER... - Lot 236 - Vermot et Associés
CONQUETE DE L’ALGERIE - Théodore JUILLET-SAINT-LAGER (Guadeloupe 1809 - Bab-el-Oued 1878, étonnant personnage romanesque discipline de Charles Fourier, dont le site sur internet donne une passionnante biographie: après un passage dans l’armée, il participe aux tentatives de groupements agricoles utopistes dans les Années 1840 en Algérie, devient président d’un club phalanstérien à Alger, fonde une banque solidaire et se lance dans le commerce toujours en Algérie, puis s’intéresse à la colonisation du Texas, devient mercenaire au Chili, revient en France et est embauché caissier du Canal de Suez par Lesseps, démissionne pour ne pas cautionner les malversations, retourne à Alger où il fonde une librairie-imprimerie et écrit des plaquettes sur l’Algérie et la colonisation, gagne Paris au moment de l’envahissement de la France par les Prussiens en 1870 et devient lieutenant-colonel dans la Garde Nationale, adjoint de Schoelcher, retourne ensuite à Alger pour reprendre ses éditions, on le retrouve en 1874 candidat anticlérical à la Martinique) / Important manuscrit autographe signé, intitulé «Ali-Bey», 26 p (la plupart in-8) paginées plus une vingtaine de pages (in-8) de brouillons, reprises et notes du même texte; le manuscrit en lui-même est écrit sur quelques papiers en réemploi, on y trouve une fin de brouillon de lettre signée de Juillet-Saint-Lage de mai 1874 et une dépêche de l’Agence Havas également de mai 1874 – Une lettre autographe signée d’un avocat français d’Alger (signature non déchiffrée), conservée avec le manuscrit, du 4 avril 1874, adressée à Juillet-Saint-Lager, éclaire sur ce manuscrit, on comprend qu’il s’agit du texte d’une plaquette rédigée et éditée par Juillet sur Ali-Bey, destinée à réhabiliter auprès des autorités coloniales Ali-Bey, client de cet avocat (qui lui dit «votre œuvre est parfaite», mais «le client désire que vous adoucissiez le coup de pinceau»), l’avocat a donc modifié certains passages qui poseraient dilemme à l’Administration Supérieure, et a supprimé un passage qui a effrayé Ali-Bey, «je suis son désir, non le mien», il demande le coût de la publication) – On comprends également pourquoi ce manuscrit a été tellement remanié – Le texte part de l’arrestation récente en mars 1874 de Bou-Choucha, un personnage sanguinaire qui avec une bande de brigands attaqua Ouargla, dont l’agha est Ali-Bey en 1871, s’empara de cette ville pour en faire sa base militaire, puis continua son œuvre de pillage jusqu’à Touggourt où il commit les pires massacres, il resta alors maître de toute cette zone, jusqu’à sa capture par Saïd-ben-Dris, le frère de Ali-Bey, qui le remit aux mains des autorités françaises(n.b.: Bou-Choucha sera jugé à Alger, les récits et la presse de l’époque disent que c’est le Général Chanzy lui-même qui l’interrogea; mais maintenant que les razzias et autres atrocités sont terminées, les autorités coloniales règlent leurs comptes, notamment avec Ali-Bey qui est accusé d’avoir livré Ouargla à Bou-Choucha à cause de sa cupidité: il recevait de la France des indemnités considérables pour préserver cette terre des oasis pour des cavaliers qui n’existaient, on l’accusa d’avoir fuit Touggourt sans organiser sa défense) – On a donc commandé à Juillet-Saint-Lager, connu à Alger comme spécialiste des affaires indigènes et coloniales, ce mémoire pour réhabiliter Ali-Bey: il va longuement «noyer le poisson» en développant le droit coutumier des chefs indigènes, avec leurs lois héréditaires et dynastiques, leurs guerres intestines ancestrales – Ce document est d’autant plus précieux pour l’histoire de la Conquête algérienne, qu’il est écrit «à chaud», en plein cœur des événements
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