Cyclisme / LE BOL D'OR / Raoul Larche Trophée... - Lot 213 - Vermot et Associés

Lot 213
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Estimation :
18000 - 20000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 23 000EUR
Cyclisme / LE BOL D'OR / Raoul Larche Trophée... - Lot 213 - Vermot et Associés
Cyclisme / LE BOL D'OR / Raoul Larche Trophée en bronze à double patine brune et or. Signé. Fondeur Siot Decauville à Paris (cachet de la fonderie). Pièce unique. H 38 cm / 15 kg Le trophée des trophées cyclistes est financé par le chocolotier Gaston Menier à hauteur de 5000f (30 000 € aujourd''hui), ce Bol d'or est sorti de l'esprit fertile d'un certain Paul Decam, qui en 1893, voulait lancer son journal "Paris-Pédale". Il créa donc le Bol d'or pour 1894, et dota sa course folle d'un fabuleux trophée portant le même nom : "Le Bol d'or" était né. Déclinaison embellie de la Cuca Cocoa Cup, le Bol d'or se court aussi sur 24h sur piste derrière entraîneurs sur triplettes, quadruplettes ou tandem. En France il y a déjà eu des courses de longue haleine sur piste (8 jours à 6h par jour), aucune de 24h, d'une seule traite. Elle marque un sommet dans cette première vague de la vélocipédie, car il y a alors plusieurs grands vélodromes, plusieurs journaux, et un peloton de champions français et étrangers, des durs à cuire, des endurants. Une légende, car ce trophée en est une, et pas seulement pour sa disparition de plus d'un siècle, et la reprise de son titre par de prestigieuses épreuves de moto (centenaire en 2022 !!), d'auto ou de voile, c'est la conjugaison d'une poignée de génies. En France, on les appelle des Mousquetaires, la Coupe Davis a les siens, le Tour de France aussi, mais pour la préhistoire du sport, ce Bol d'or n'a pas d'équivalent. En effet, aux noms de ses inventeurs Paul Decam, Raoul Larche et Gaston Menier s'ajoutent ceux de deux légendes de la vélocipédie, le jeune Constant Huret, immortalisé par Lautrec sur son affiche pour la chaine Simpson, et le vieux Gaston Rivierre. Oui, c'est à cinq, avec le concours de 6 000 spectateurs en folie, le cadre fleuri du vélodrome Buffalo de Neuilly, de son orchestre, de son éclairage électrique brinquebalant, et une cloche frénétiquement agitée par Paul Bernard, le futur Tristan, pour pulvériser les records, qu'est née la légende que "L'Auto" évoque encore en 1918 en parlant "de succès étourdissants" et que l'écrivain Jean de Pierrefeu se remémore avec nostalgie lors des Jeux de 1924 : "Où étes-vous étourdissantes journées du Bol d'or ? " Oui, elles étaient étourdissantes, folles, infernales ces courses derrière l'artillerie à pédales, on s'arrêtait peu, on tombait, on repartait, il s'agissait de battre les records du monde de l'Anglais Shorland. Huret pour le compte des cycles Gladiator y parvint d'emblée en 1894 (736 km), et ses exploits eurent un retentissement tel qu'ils eurent à peine à souffrir de l'assassinat du président Sadi-Carnot. Il décrochait le Bol d'or, 1200f en espèce, des actions bancaires, et des primes...En 1895, il remettait ça, faisait grimper le record à 829 km et devenait définitivement propriétaire du trophée...Cette merveille en bronze dorée avec ses deux divinités et sa frise de 13 coureurs dorés, que croquait Gébert avec bonheur. Tout le monde était au nues...On chantait Constant et son Bol..En 1896, la faillite de Paul Decam et de son Paris-Pédale hypothèque la course, il n'y aura pas de nouveaux trophées. La course a lieu malgré tout, et fort heureusement, elle trouve en Gaston Rivierre, qui vient de gagner Bordeaux-Paris, le vainqueur idéal...Et en Constant Huret, un copain imprévu. Car c'est lui, qui dans le final vient offrir pour le vainqueur (avec un développement de 7m60) qu'il aide même à battre son record (859km), son propre trophée. Le Bol est à son sommet épique, historique...Les deux champions seront d'ailleurs peu après joliment réunis sur l'affiche des Cycles Acatène...Et à partir de là, le destin de notre Bol se complique, on sait que Constant le regagne en 1898 (la Cuca,elle est morte), et 1902. Et puis on écrit, qu'il l'aurait offert à ses patrons MM.Aucoc et Darracq !!! Et puis il disparait, Petit-Breton qui l'enlève en 1904, René Pottier, qui fait de même en 1906, ou Léon Georget de Châtellerault, qui triomphe en neuf reprises, à en devenir le père Bol d'or, n'en verront jamais la couleur. Jusqu'à sa 25è et dernière édition en 1950 au Vel d'Hiv (victoire de l'Italien Magni), on ne le reverra plus. Même quand le mur des 1000 km, fut franchi par l'Anglais Walters ou le borgne français Barthélémy, on ne le revit pas...Avait-il été sauvé de la fonte, en se métamorphosant en jardinière, comme d'autres trophées du Tour ? Peut-être. Ce qui est sûr, c'est qu'il est unique, sublime, et qu'il vient de réapparaître tel qu'en 1894. Trépidant. Gaston Rivierre, qui était aussi un pionnier du cinéma, en ferait un long métrage.
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