Maurice DENIS (1870-1943)

Lot 178
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Estimation :
40000 - 60000 EUR
Maurice DENIS (1870-1943)
La Leçon de Musique, vers 1907. Huile sur carton. Signé en bas à gauche du monogramme MB. 116 x 98 cm. Étude pour l'une des peintures murales exécutées par Maurice Denis en 1907 destinées à l'ornementation du vestibule de l'hôtel particulier de Jacques Rouché, futur directeur de l'Opéra de Paris. Ses deux fillettes sont représentées ici, à droite, en train de chanter. Cette Oeuvre figurera au catalogue raisonné de l'Oeuvre de Maurice Denis sous le titre : «La Leçon de Musique, étude pour Terre latine, décoration Rouché, v. 1907». Certificat joint de Dominique Denis, fils de Maurice Denis, en date du 3 février 1988. Provenance : - collection particulière, Nice. - vente Maître Rouillac à Cheverny, 22 juin 1991. Jacques Rouché (1862-1957), critique musical, directeur du Théâtre des Arts puis, à partir de 1914, de l'Opéra de Paris, s'adresse à des artistes novateurs pour décorer son hôtel particulier de la plaine Monceau à Paris. Il commande un plafond pour son vestibule à Maurice Denis, qui réalise en 1907 un décor sur le thème Terre latine, inspiratrice d'art et de poésie. Les caractéristiques de l'espace à décorer stimulent la créativité du peintre et les formes découpées de Terre latine suivent l'architecture d'une voûte. Le décor se compose de trois grands panneaux allégoriques, L'Art plastique, La Poésie, La Musique, ainsi que d'un Paysage, prévu pour le dessus de la porte d'entrée et prolongé par deux encadrements de porte verticaux. Un vitrail conçu en deux parties, dont l'une - Nu au miroir - est conservée au musée Maurice Denis, complète ce décor. L'ensemble compose une évocation des arts de l'humanité classique qui sont mis en scène sur terre, tandis que leur allégorie vogue dans les cieux. Les panneaux s'inscrivent dans des paysages méditerranéens, pour lesquels Maurice Denis se souvient du voyage effectué dans le Midi en 1906 lors de sa visite à Cézanne. Les différentes scènes comprennent des personnages réels et imaginaires, et parmi eux un artiste, Maillol, représenté sculptant une statue. Les toiles définitives, démarouflées anciennement par Rouché lui-même et restées dans sa dernière maison saint-germanoise (l'actuel conservatoire de musique), ont été acquises par la Ville de Saint-Germain-en-Laye et mises en dépôt au musée Maurice Denis, qui conserve également des esquisses de ce décor provenant du fonds d'atelier de l'artiste (texte extrait du site internet du musée Maurice Denis).
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