Cyclisme / Tour / Faber (1887-1915) - Lot 32

Lot 32
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
Cyclisme / Tour / Faber (1887-1915) - Lot 32
Cyclisme / Tour / Faber (1887-1915) Pipe en deux parties sur socle de métal base carrée ; d'un côté le foyer (diam : 2,3, H. 4,5, l. 6 cm) avec patine, traces d'usage et bague de métal à la jonction, de l'autre, le tuyau long en deux parties, une noire, une transparente inclinée avec la prise terminale renflée (13,5 cm). Dans le fourneau, un papier dactylographié a été pieusement glissé : « Cette pipe a appartenu à François Faber, vainqueur du Tour 1909, François Faber tué à la bataille de Carency en mai 1915, et porter disparu, cette pipe a été renvoyé dans son paquetage après sa mort » La veuve Faber offrit cette relique au grand André Leducq, qui la donna ensuite à un grand journaliste aimant la dimension humaine de ces pionniers. Provenance directe, pièce authentique et émouvante. « Le géant de Colombes » mordillait cette pipe, pour oublier la boue, les totos, dissiper les odeurs, tout en écrivant lettres et cartes. Guidé par Alphonse Baugé et Alphonse Steinès, ce citoyen de Colombes, qui l'honore dans son musée, était un modèle de talent, de générosité et de puissance, donnant à l'occasion une conférence, ou plaisantant avec ses amis Bouin et Carpentier. Impressionnant lauréat du Tour 1909 (5 étapes de rang, plus une), il aurait aussi pu gagner le Tour 1910, malgré la haute montagne qu'on inaugurait, qui avantagea son grand rival Octave Lapize, mais un ulcère le freina passablement. Cette pipe raconte aussi cette épopée, ses échappées monstrueuses, avec des écarts considérables, ses courses à pied, quand la chaîne cédait, et ses victoires dans Paris-Tours (2 fois), Paris-Roubaix, Bordeaux-Paris, ou Paris-Bruxelles. Ce phénomène, qui enleva 19 étapes dans le Tour (et quels Tours, 2000 km de plus qu'aujourd'hui) triomphait encore fin juillet 1914 à Longwy et à Dunkerque. Un mois plus tard, il était en formation militaire à Bayonne, pour « rendre à la France, un peu de ce qu'elle lui avait donné... » Présent dans l'oeuvre de Céline (Mort à crédit), avec cette pipe, Faber nous fait penser à la belle phrase de Cocteau à propos de Panama Al Brown, « Il en reste une fumée, qui ne se dissipera jamais ».
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